jeudi 4 décembre 2014

Conférence samedi 20 décembre 2014

M. Simon EBERSOLT  (Inalco/Paris I, Université de Kyoto)

KUKI Shûzô 九鬼周造 et la phénoménologie.


Kuki et Amano Teiyū (1923)
Samedi 15 novembre 2014, 14h30-16h30
La salle 3.15

I.N.A.L.C.O. - Pôle des Langues et Civilisations 65, rue des Grands Moulins, 75013 Paris Métro 14 et RER C : Bibliothèque François Mitterrand Sortie : rue des Grands Moulins. 

Résumé :

Kuki Shûzô (1888-1941), qui a suivi les cours de Husserl et de Heidegger (1927-1928), écrit ses textes sur l’iki (1926-1930) en ayant pour référence méthodologique explicite leur phénoménologie. Cependant, cette référence explicite à la phénoménologie allemande disparaît dans ses textes sur la contingence (1929-1939), notamment dans son œuvre principale, Le problème de la contingence (1935), qui revendique une dimension métaphysique. Est-ce à dire alors que la théorie de la contingence chez Kuki n’a rien à voir avec la phénoménologie ? Notamment par l’examen de ses cours sur Heidegger et la comparaison avec La structure de l’« iki », nous tenterons de mettre en lumière la dimension phénoménologique de sa théorie de la contingence. 

Voir le PDF.

Accès libre

Conférence suivie d'une discussion

Responsables : Simon EBERSOLT, Akinobu KURODA, Takako SAITÔ, Bernard STEVENS, Mayuko UEHARA 

Contact courriel : takako.saito@univ-lehavre.frakinobukuroda@gmail.comsimon.ebersolt@gmail.com.

dimanche 12 octobre 2014

Conférence samedi 15 novembre 2014

M. Michael LUCKEN  (Directeur du CEJ, INALCO)

Baikai (Mittel) contre baitai (Medium) : l’espace dans « La logique des comités » (1936) de NAKAI Masakazu.

Samedi 15 novembre 2014, 14h30-16h30
La salle 3.15

I.N.A.L.C.O. - Pôle des Langues et Civilisations 65, rue des Grands Moulins, 75013 Paris Métro 14 et RER C : Bibliothèque François Mitterrand Sortie : rue des Grands Moulins

Voir le PDF.

Accès libre

Conférence suivie d'une discussion

Responsables : Simon EBERSOLT, Akinobu KURODA, Takako SAITÔ, Bernard STEVENS, Mayuko UEHARA 

Contact courriel : takako.saito@univ-lehavre.frakinobukuroda@gmail.comsimon.ebersolt@gmail.com.

dimanche 14 septembre 2014

TSURUMI Shunsuke 鶴見俊輔 (1922-)

Par Brice Fauconnier

Voir le PDF.

Philosophe, essayiste et critique littéraire. Dernier intellectuel encore vivant représentant le progressisme et le pacifisme, marqué par le vécu de la période de la guerre, Tsurumi commence ses études universitaires à Harvard (1939). Il est rapatrié en 1942 et mobilisé à Java puis à Singapour. Traducteur du pragmatisme américain, membre fondateur du Groupe d’étude scientifique de la pensée (avec entre autres Maruyama Masao), ses analyses d’après-guerre allient philosophie du langage, souci de scientificité, analyse du discours et critique des revirements politiques et idéologiques au Japon des années 1920 à la fin des années 1980 (en jap. tenkô). Opposé à la guerre du Vietnam et au réarmement du Japon, il milite contre les oublis et les déformations de la Seconde Guerre mondiale au Japon et aux États-Unis. Les champs et le style de ses interventions sont vastes : textes théoriques sur la connaissance scientifique, commentaires sur auteur, journalisme, culture populaire, diffusion d’une version critique de l’histoire du Japon dans le monde à travers de nombreux séjours à l’étranger (Canada, Mexique), etc.

Tsurumi Shunsuke shû 鶴見俊輔集 (Œuvres de Tsurumi Shunsuke), Tokyo, Chikuma shobō, 1991-1992, 19 vol. parus.

TOSAKA Jun 戸坂潤 (1900-1945)

Par Brice Fauconnier

Voir le PDF.

Philosophe matérialiste. Il débute à l’Université de Kyôto sous la direction de Tanabe Hajime avec les questions d’espace euclidien et non euclidien, la philosophie des sciences et le néo-kantisme (trad. de Wildenband). Résolument marxiste (dont le modèle est La Question juive de Marx), il s’intéresse ensuite aux théories des sciences, à la technique et à la critique de l’idéologie au moyen d’une analyse des discours intellectuels philosophique, littéraire et esthétisant. Membre fondateur du Groupe d’études matérialistes (1932-1938), il est censuré à plusieurs reprises, licencié deux fois et emprisonné trois fois. Il poursuit néanmoins son entreprise critique théorique et journalistique de l’actualité, notamment contre la guerre et les intellectuels ou les dirigeants soutenant l’idée d’une suprématie identitaire japonaise en Asie de l’Est et dans le Pacifique. Il meurt en prison le 9 août 1945. Son ouvrage le plus cité reste ses Essais sur l’idéologie japonaise (trois éditions de 1935 à 1937).

Tosaka Jun zenshû  戸坂潤全集 (Œuvres complètes de Tosaka Jun), Tokyo, Keisô shoten, 1967, 6 vol.

NISHITANI Keiji 西谷啓治 (1900-1990)

Par Sylvain Isaac

Voir le PDF

Nishitani Keiji chosakushû 西谷啓治著作集 (Œuvres de Nishitani Keiji), 26 vol., Tôkyô, Sôbunsha 創文社, 1986. [en abrégé NKC, avec indication du volume et de la pagination en chiffres arabes]

I) Textes de Nishitani traduits en français :

« "L'un et le tout" en question » (trad. de « Hitotsu no toi toshiteno "ichi soku issai" » par S. Isaac), in Ebisu, 34 (printemps-été 2005), pp. 169-178. [NKC 14: 40-52]

« Mes classiques : Pensées et expériences, et autres » (« Watashi no koten : Shisaku to taiken ta » par S. Isaac), in Les Cahiers Philosophiques de Strasbourg, n°22 (2007), pp. 373-374. [NKC 15: 22-24]

« "Dieu" et l’expérience fondamentale » (trad. de « "Kami" to konpon keiken » par S. Isaac), in Voies de l’Orient, n°107 (avril/mai/juin 2008), pp. 30-34. [NKC 15: 131-135]

« Mon point de départ philosophique » (trad. de « Watakushi no tetsugakuteki hossokuten » par S. Isaac), in Laval Théologique et Philosophique, vol. LXIV, n°2 (juin 2008), pp. 295-303. [NKC 20: 185-195]

« Le problème de l’être et la question ontologique » (trad. de « Sonzai no mondai to sonzairon no mondai » par S. Isaac), in Laval Théologique et Philosophique, vol. LXIV, n°2 (juin 2008), pp. 305-325. [NKC 13: 3-29]

« Préface à La philosophie japonaise contemporaine », in Heisig, J. & Uehara, M. (éds), Frontiers of Japanese Philosophy 3 : Origins and Possibilities, Nanzan, Nagoya, 2008, pp. 264-267.

« La philosophique japonaise », in Revue Philosophique de Louvain, vol. CVII, n°1 (février 2009), pp. 88-97. [NKC 15: 3-11]

« Le Zarathoustra de Nietzsche et Maître Eckhart », in Théologiques, vol. XX, n°1-2 (2012), pp. 169-198. [NKC 1: 5-32]


MIKI Kiyoshi 三木清 (1897-1945)

Par Simon Ebersolt 

Voir le PDF

Miki Kiyoshi entre en 1917 à l’Université impériale de Kyôto pour suivre les cours de Nishida Kitarô, dont les Études sur le bien (1911) l’ont impressionné. Entre 1922 et 1925, il fait des séjours universitaires en Allemagne, pour suivre les cours de Rickert à Heidelberg, puis ceux de Heidegger à Marbourg, et en France, où il rédige une grande partie de sa première œuvre publiée, L’étude de l’homme chez Pascal (1926), interprétation de l’œuvre du philosophe français selon la méthode herméneutique heideggérienne. Tandis qu’il devient enseignant à l’Université Hôsei (Tôkyô) en 1927, il s’intéresse de plus en plus au marxisme sur lequel il publie plusieurs articles retentissants, comme « La forme marxienne de l’anthropologie » (1927), mais accusé d’avoir aidé financièrement le Parti communiste japonais, il est emprisonné et perd son poste en 1930. Sorti de prison et abandonnant la carrière universitaire, Miki écrit des commentaires sur l’actualité pour le Journal Yomiuri, tout en continuant de publier des articles et des œuvres philosophiques, comme La philosophie de l’histoire (1932) et La logique de l’imagination (t. 1 publié en 1939), qui portent sur les rapports entre le rationnel et l’irrationnel (entre ce qu’il appelle le logos et le pathos), en particulier sur la structure par laquelle l’irrationalité de l’être parvient à la rationalité. Dans un contexte de guerre contre la Chine, il participe à partir de 1937 à un think tank gouvernemental, l’Association de recherche Shôwa, où il met en avant l’idée de « communauté est-asiatique ». Soupçonné d’avoir caché un communiste recherché par la police politique, il est envoyé en prison et y meurt en 1945.

samedi 13 septembre 2014

KUKI Shûzô 九鬼周造 (1888-1945)

Par Simon Ebersolt

Voir le PDF

Après des études de philosophie à l’Université impériale de Tôkyô (1909-1913) et en Europe (1921-1928), notamment en France, où il rencontre entre autres Bergson et Sartre, et en Allemagne, où il assiste aux cours de Husserl et de Heidegger, Kuki Shûzô publie à Paris ses Propos sur le temps – écrits en français et regroupant deux exposés prononcés à la Décade de Pontigny de 1928 –, où il affirme le croisement du temps phénoménologique et du temps métaphysique. De retour au Japon en 1929, il devient, recommandé par Nishida Kitarô, enseignant à l’Université impériale de Kyôto, où il va alors donner des cours sur l’histoire de la philosophie occidentale depuis l’époque moderne, sur la philosophie française, assez méconnue à l’époque, mais aussi sur des contemporains comme Bergson, Husserl et Heidegger. Inspiré par la méthode phénoménologique, Kuki propose dans La structure de l’iki (1930) une interprétation du phénomène intersubjectif de l’iki, supposé exclusivement japonais. Ses recherches ont principalement porté sur la notion de contingence, qu’il considère comme le « problème touchant le noyau de l’existence » et comme le thème métaphysique par excellence, ainsi qu’il l’affirme dans son œuvre principale, Le problème de la contingence (1935). C’est un concept dont la structure principale, la rencontre hic et nunc, se déploie dans toute son œuvre, aussi bien dans ses réflexions sur le temps que dans ses analyses des phénomènes esthétiques, en particulier de la rime.

DŌGEN 道元 (1200-1253)

Par Laurentiu Andrei

Voir le PDF

Œuvres complètes :

DŌGEN, Dōgen zenji zenshū (道元禅師全集), 2 vols., ed. par OKUBO Dōshū, Chikumashobō, Tōkyō, 1969-1970.

DŌGEN, Dōgen zenji zenshū (道元禅師全集), 7 vols., ed. par KAWAMURA Kōdō, Shunjūsha, Tōkyō, 1988-1993.


Tradutions :


Shōbōgenzō (正法眼藏), 4 vols., trad. angl. par NISHIYAMA Kōsen, John STEVENS, Tōkyō, Nakayama Shobō, 1983.

FAURE, Bernard, La vision immédiate : nature, éveil et tradition selon le « Shōbōgenzō », Le Mail, 1987.

Master Dōgen's Shōbōgenzō, 4 vols., trad. angl. par CROSS Chodo & NISHIJIMA, Gudo Wafu, Windbell Publications, London, 1998.

NAKIMOVITCH, Pierre, Dōgen et les paradoxes de la bouddhéité: introduction, traduction et commentaire du volume De la bouddhéité (Trésor de l’œil de la loi authentique), Droz, Genève, 1999.

Shōbōgenzō : La vraie Loi, Trésor de l’Œil, 6 vols., trad. fr. par ORIMO, Yoko, Sully, 2005-2012.


Études :


ABE, Masao, A Study of Dōgen: His Philosophy and Religion, ed. par Steven HEINE, Albany, University of New York Press, 1992.

BIELEFELDT, Carl, Dōgen’s Manuals of Zen Meditation. University of California Press, 1990. 

HEINE, Steven, The Zen Poetry of Dōgen: Verses from the Mountain of Eternal Peace, Dharma Communication, Boston, 2005.

HEINE, Steven, Did Dōgen Go to China? What He Wrote and When He Wrote It, Oxford University Press, New York, 2006.

HEINE, Steven, Dōgen: Textual and Historical Studies, Oxford University Press, New York, 2012.

KODERA, Takashi James, Dōgen’s Formative Years in China, Routledge & Kegan Paul, London,1980.

dimanche 3 août 2014

Conférence samedi 21 juin 2014

Mm. Masumi SUNABA-SEVRIN (Université de Strasbourg

donnera une communication en anglais sur le thème de :

Paul Valéry lu par TANABE Hajime.

TANABE Hajime (1954)
Samedi 21 juin 2014, 14h30-16h30 
La salle 4.13 

I.N.A.L.C.O. - Pôle des Langues et Civilisations 65, rue des Grands Moulins, 75013 Paris Métro 14 et RER C : Bibliothèque François Mitterrand Sortie : rue des Grands Moulins 

Résumé :

Le livre de Tanabe Hajime (1885-1962), La philosophie de l’art de Valéry, fut publié en 1951 : six ans après la mort de l’écrivain et que le philosophe fut devenu ermite. Je ne suis pas spécialiste de Tanabe, ni de la philosophie en général ; j’étudie la littérature, notamment Paul Valéry (1871-1945). La littérature nous permet d’avoir une certaine liberté d’interprétation, et ce livre de Tanabe peut être considéré comme une interprétation de Valéry. Dans l’introduction, l’auteur a avoué qu’il n’avait lu aucune étude sur cet auteur pour rédiger ce livre. Il a lu des ouvrages de Valéry, et réfléchi sur ceux-ci. Cette réflexion était donc toute personnelle. La question à laquelle je vais tenter de répondre ici est la suivante : pourquoi et comment la pensée de Paul Valéry a pu intéresser ce philosophe japonais ? Tanabe utilise par exemple la notion de dialectique − un principe de sa philosophie − pour expliquer le développement logique de la pensée valéryenne.

Dans ce livre, en un mot, Tanabe a essayé de retracer les vicissitudes de la pensée valéryenne avec sa propre logique. Il distinguait en deux époques la vie littéraire de Valéry : la première époque contenait elle-même trois périodes, et la seconde deux. Chaque période est représentée par une oeuvre : Eupalinos – Introduction à la méthode de Léonard de Vinci – La soirée avec Monsieur Teste et La Jeune Parque – Introduction à la poétique. Tanabe a consacré beaucoup de pages du livre à sa propre traduction de La Jeune Parque et à citer l’Introduction à la poétique, et cela donne à l’ouvrage une valeur documentaire indéniable. Dans cet exposé, la question que je me suis posée plus haut porte essentiellement sur la première époque. Valéry est considéré comme singulier à cause de sa « période de silence » : il a cessé de publier pendant vingt ans. C’est en 1917 qu’il est redevenu écrivain en publiant un poème célèbre, La Jeune Parque. Tanabe explique que cette période de non-publication est le résultat de la logique dialectique des trois périodes de la pensée valéryenne.

Le philosophe japonais appréciait Valéry parce qu’il avait inventé la « philosophie de l’art », qui permettait selon lui d’aller au-delà de l’esthétique, discipline classique dans le domaine de la philosophie sur la question de la beauté. L’écrivain français avait lié littérature et philosophie d’une manière qui exerçait un attrait certain sur Tanabe, qui cherchait lui-aussi une nouvelle perspective interdisciplinaire. Je crois que l’importance de Valéry aux yeux de Tanabe trouvait ici ces racines…
 
Voir le PDF

Accès libre 

Conférence suivie d'une discussion 

Responsables : Simon EBERSOLT, Akinobu KURODA, Takako SAITÔ, Bernard STEVENS, Mayuko UEHARA 

Contact courriel : takako.saito@univ-lehavre.frakinobukuroda@gmail.comsimon.ebersolt@gmail.com

lundi 12 mai 2014

Conférence samedi 24 mai 2014

M. James W. HEISIG (Nanzan Institute for Religion and Culture, Nagoya / Japan) 

donnera une communication en anglais sur le thème de : 

NISHIDA’s Philosophical Equivalents of Enlightenment and No-Self. 

Le Bureau de Nishida:
Kotsuseikutsu 骨清窟
Samedi 24 mai 2014, 14h30-16h30 
La salle 3.15 

I.N.A.L.C.O. - Pôle des Langues et Civilisations 65, rue des Grands Moulins, 75013 Paris Métro 14 et RER C : Bibliothèque François Mitterrand Sortie : rue des Grands Moulins 

Voir le PDF

Accès libre 

Conférence suivie d'une discussion 

Responsables : Simon EBERSOLT, Akinobu KURODA, Takako SAITÔ, Bernard STEVENS, Mayuko UEHARA 

Contact courriel : takako.saito@univ-lehavre.fr, akinobukuroda@gmail.com, simon.ebersolt@gmail.com

lundi 31 mars 2014

Conférence samedi 5 avril 2014

M. Laurentiu ANDREI (Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand)

donnera une communication  sur le thème de:

La Connaissance de soi : une comparaison entre Épictète et Dôgen

Dôgen (1200–53)
Samedi 5 avril 2014, 14h30-16h30 La salle 5.12

I.N.A.L.C.O. - Pôle des Langues et Civilisations
65, rue des Grands Moulins, 75013 Paris
Métro 14 et RER C : Bibliothèque François Mitterrand
Sortie: rue des Grands Moulins 


Résumé:  

Dans ses Exercices spirituels, Pierre Hadot faisait remarquer à propos du fameux adage sacré inscrit sur le fronton du temple d’Apollon à Delphes, « Connais-toi toi-même ! », qu’il s’agit d’une formule dont le véritable sens est, pour le moins, « difficile à discerner ». Outre le fait qu’il a été le leitmotiv de la démarche socratique, on sait qu’il mit à l’épreuve la sagacité des philosophes antiques. Les stoïciens, en leur qualité de socratiques, ne font d’ailleurs pas exception. De fait, la doctrine stoïcienne, telle qu’elle fut enseignée par Épictète, peut se comprendre à travers le prisme de l’injonction à se connaître soi-même. Pour ce qui est de la voie bouddhique, le maître zen japonais Dōgen l’entend dans ses écrits comme un apprentissage de soi, qui peut faire penser à une quête de type socratique. À l’aune de ce constat, la question qui se pose est celle de savoir en quel sens il faut entendre la connaissance de soi et la visée de cette connaissance.

À travers une approche comparative, je cherche à montrer que le stoïcisme et le Zen s’accordent sur le fait que la connaissance de soi est un aspect fondamental de la pratique. En effet, ces disciplines de libération partagent une conception similaire de la condition humaine : la source de la souffrance, qui nous afflige au cours de notre existence, réside dans l’ignorance de ce que nous sommes véritablement. D’où l’importance d’un examen de soi à l’aide d’une pratique quotidienne. Toutefois, ni dans le stoïcisme ni dans le Zen, la pratique ne prend pas la forme d’une introspection, d’une recherche d’un soi caché, enfoui au plus profond de notre être, qu’il s’agirait de faire resurgir. Au contraire, tout rapport à soi est en même temps un rapport avec ce qui est autre que soi, en son sens absolu.

Voir le PDF

Accès libre
Conférence suivie d'une discussion

Responsables : Simon EBERSOLT, Akinobu KURODA,
Takako SAITÔ, Bernard STEVENS, Mayuko UEHARA
Contact courriel : takako.saito@univ-lehavre.fr,
akinobukuroda@gmail.com, simon.ebersolt@gmail.com

 

jeudi 13 mars 2014

Conférence samedi 15 mars 2014

M. Takeshi MORISATO (Institute of Philosophy / KU Leuven)

donnera une communication  sur le thème de:

The Transition Between Two Ages: Why TANABE Hajime is a Post-modern Thinker

TANABE Hajime (1954) 
Samedi 15 février  2014, 14h30-16h30 La salle 4.13

I.N.A.L.C.O. - Pôle des Langues et Civilisations
65, rue des Grands Moulins, 75013 Paris
Métro 14 et RER C : Bibliothèque François Mitterrand
Sortie: rue des Grands Moulins Résumé:  


One of the most important tasks for studying Japanese Philosophy in western academia is to determine the starting point of its philosophical examination. As we deal with a certain philosophical issue, we must ask ourselves from which perspective we are facing the problem and to which methodology we are subscribing ourselves for generating our answer to it. This double structure of questioning the way(s) in which we are asking our question—that is precisely to define the very starting point of our philosophical investigation—is the most challenging task for those who engage in the history of philosophy. Though this task is daunting, it is undeniably a pressing problem for any scholar pursuing the path of comparative philosophy. When we face an intellectual tradition that has not been incorporated into the conventional lineage of another, we are led to examine the foundation(s) in which each of them is considered to be “philosophical” or “intellectual” in the first place. Through such profound reflections on the depth of human thinking, we can contemplate, for the first time, the possibility of constructing a meaningful dialogue between two intellectual traditions.

Keeping this important question concerning the foundation of (comparative) philosophy in mind, this presentation intends to investigate how the second pillar of the Kyoto School, Tanabe Hajime, prepares the ground for his post-modern philosophy, represented in his later works e.g., The Logic of Species, Philosophy as Metanoetics, Dialectic of Christianity, etc. To meet this end, we will roughly take the following five steps. First, I will discuss the importance of classifying Tanabe as a post-modern thinker and raise the questions involving with this process of classification. Second, we will look into Tanabe’s dialectical interpretation of Leopold von Ranke’s philosophy of history in The Logic of Species and examine how we are to think of the relation between two ages. Third, we will see how Tanabe characterizes his reflections on the Kantian and Hegelian framework of thinking in relation to the absolute dialectic that characterizes his own philosophy. In this section, Tanabe’s critical engagements with Kant and Hegel will be discussed in reference to what we have learned from the previous discussion on the philosophy of history. Fourth, in order to define clearly the transition from one framework of thinking to another (which mirrors the transition between two ages) in the works of Tanabe, I will determine the self-determining logic of Hegelian dialectic. The fifth and concluding section of this presentation will crystallize the key elements of the absolute dialectic and thereby, demonstrate how it overcomes the limitation of Hegelian self-determining dialectic. If these five steps are successfully made, this presentation will demonstrate the transition of human thinking in the works of Tanabe and rank him properly as a post-modern philosopher.

Accès libre 
Conférence suivie d'une discussion 

Responsables : Simon EBERSOLT, Akinobu KURODA,
Takako SAITÔ, Bernard STEVENS, Mayuko UEHARA
Contact courriel : takako.saito@univ-lehavre.fr,
akinobukuroda@gmail.comsimon.ebersolt@gmail.com